Vous n’avez que deux jours à disposition pour visiter Rome ? Voici un itinéraire enthousiasmant et suggestif pour tous ceux qui souhaitent connaître les principaux lieux d’intérêt de la ville.
Premier jour
Parcours :
A Basilique de Saint-Pierre au Vatican
B Château Saint-Ange
C Place Navone
D Panthéon
E Place d’Espagne
L’État du Vatican
Dès que l’on arrive sur la Place Saint-Pierre, la première chose qui surprend et impressionne le visiteur, c’est la taille de la place devant la basilique Saint-Pierre, et la splendide colonnade à quatre files dessinée par le Bernin qui l’entoure. Mais ce n’est qu’en entrant dans la basilique, après le vaste escalier à trois niveaux (projeté également par le Bernin), que l’on est vraiment émerveillé face à l’ampleur et à la richesse de la plus grande église du monde, symbole du christianisme : une surface totale d’environ 22 000 mètres carrés, une coupole de 42 mètres de diamètre (projetée par Michel-Ange), 136 mètres de hauteur à l’intérieur de l’édifice et 330 marches qui conduisent à la coupole d’où l’on a une très belle vue panoramique sur la place et sur Rome. À l’intérieur, on découvre les chefs-d’œuvre des plus grands artistes : le majestueux baldaquin du Bernin, la Pietà de Michel-Ange, la tombe de Clément XIII de Canova et la mosaïque de la Navicella de Giotto qui se trouve dans la partie supérieure de l’entrée centrale du porche. Les musées du Vatican contiennent d’innombrables œuvres (principalement peintes) des plus grands maîtres de toutes les époques. Il ne faut surtout pas manquer la Chapelle Sixtine, une des pierres angulaires de l’histoire de la peinture italienne.
Château Saint-Ange
De la basilique Saint-Pierre, on peut parcourir à pied via della Conciliazione pour arriver à la seconde étape de notre itinéraire : le Château Saint-Ange qui abrite le musée du même nom où l’on peut admirer non seulement les stucs, les fresques et les décors des différents appartements papaux, mais aussi une importante collection d’armes anciennes. Le Château Saint-Ange est très connu des amateurs d’opéra, car c’est en effet de cette célèbre terrasse qui donne sur le centre historique de Rome, que se jeta la Tosca, protagoniste de l’opéra de Giacomo Puccini.
Place Navone
En traversant le Tibre du Pont Saint-Ange et en se dirigeant vers la gauche, on arrive à la place Navone. La place vue de haut a une forme qui reprend le plan d’une arène. En effet, cette place fut construite sur le Stade de Domitien dont on peut admirer les vestiges dans l’église latérale de Sainte-Agnès en Agone, projetée par le grand architecte Francesco Borromini. On peut admirer sur la place, trois fontaines : la fontaine du Maure, la fontaine de Neptune et la plus importante, au centre, la fontaine des Fleuves (le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata) dessinée par Gian Lorenzo Bernini. Traditionnellement, à partir du mois de décembre jusqu’à l’Épiphanie, la place est occupée par des étalages où sont vendus des jouets et des pâtisseries.
Domitien, vers l’année 86, fit construire un stade sur un amphithéâtre datant de la période de Néron. Mais la place, au fil des siècles, est devenue un lieu de jeux, de tournois et de processions ; du XVIIe au XIXe siècle, la place était traditionnellement inondée pour les défilés des navires des princes et des prélats dans une mise en scène scandée de feux d’artifices.
Panthéon
Le Panthéon est le produit raffiné des techniques architecturales de l’Antiquité romaine.
Sa structure simple et harmonieuse est caractérisée par l’insertion d’un espace sphérique dans un cylindre, en effet, sa hauteur à partir du sol est égale à son diamètre.
À l’intérieur, on découvre les tombes d’artistes importants. Raphaël y est enterré ainsi que des souverains du règne d’Italie. Face au Panthéon, la place de la Rotonde avec en son centre une fontaine réalisée par Giacomo della Porta.
Place d’Espagne
Célèbre pour ses escaliers réalisés par Francesco de Sanctis (1723-26) et pour sa fontaine en forme de barque à moitié submergée et surnommée « La Barcaccia » – projetée en 1629 par Pietro Bernini et par son fils Gian Lorenzo Bernini – la place d’Espagne est le lieu où se retrouvent les Romains et les touristes. Au sommet de l’escalier se dresse l’église Trinité-des-Monts, commandée par le roi de France Louis XII en 1502. Sur la gauche, se trouve la Villa Médicis, aujourd’hui siège de l’Académie de France. De la place d’Espagne, partent en éventail les rues qui accueillent les griffes les plus importantes du monde de la mode, mais aussi les lieux qui ont fait l’histoire et la culture de la ville. À visiter, le Caffé Greco sur la via dei Condotti.
Deuxième jour
Parcours :
A Colisée
B via dei Fori Imperiali
C Forum romain
D Capitole et Musées du Capitole.
Colisée
Il tire son nom de la statue de bronze colossale, de plus de 35 mètres de hauteur, qui se trouvait dans son voisinage et qui représentait l’empereur Néron. Symbole de Rome dans le monde entier, le Colisée fut construit par les empereurs de la dynastie flavienne entre 72-80 apr. J.–C. sur un lac artificiel qui faisait partie de l’immense Domus Aurea (ensemble d’édifices et de jardins construits par Néron, dont il ne reste que des ruines avec des décorations qui inspirèrent les peintres de la Renaissance). On utilisa 100 00 m de travertin provenant des carrières de Tivoli pour cet amphithéâtre, le plus grand jamais construit dans l’Empire romain. Le Colisée pouvait accueillir plus de 70 000 spectateurs qui assistaient aux combats de gladiateurs, à des chasses aux animaux sauvages et dans les premiers temps à des naumachies : l’arène était inondée, et transformée en lac artificiel. On raconte que l’architecte qui réalisa le Colisée, «en récompense de son œuvre » fut jeté vivant aux fauves, inaugurant ainsi la longue histoire de sang et de cruauté de l’édifice qu’il avait créé. Au Moyen-Âge, il fut transformé en forteresse, puis dépouillé de ses structures, pour devenir une carrière de matériaux de construction, le siège d’hôpitaux, de confraternités et de corporations d’artisans ; ce n’est que vers le milieu du XVIIIe siècle que saccages et dévastations prirent fin, lorsque le pontife Benoît XIV décréta que le Colisée était un lieu sacré,
Les forums
Le Forum romain est la zone archéologique la plus importante de Rome, qui s’étend entre le Capitole et le Palatin. Les activités commerciales, politiques et religieuses s’y concentraient déjà au VIIe siècle av. J.-C. Au Forum romain s’ajoutèrent ensuite les forums impériaux : le forum de César, d’Auguste, de Nerva, de Vespasien et le plus imposant, celui de Trajan dont on peut encore admirer la colonne et les marchés.
Capitole
Dès les origines de Rome, la célèbre colline a accueilli les bureaux du pouvoir de la ville et elle a été le théâtre de cérémonies publiques solennelles. Trois palais donnent sur la place, conçue par Michel-Ange : le Palazzo Senatorio siège des bureaux de la Mairie et les deux édifices latéraux, le Palazzo dei Conservatori et le Palazzo Nuovo qui abritent les trésors splendides des Musées capitolins. La Pinacothèque rassemble plus de 200 tableaux réalisés entre le XIVe et le XVIIIe siècle par de remarquables maîtres : le Titien, Pietro da Cortona, le Caravage, le Guercin, Rubens et de nombreux autres. On peut admirer, au centre de la place, la copie de la statue en bronze de Marc-Aurèle, qui a survécu aux destructions, car on pensait qu’elle représentait l’empereur chrétien Constantin. Sa base a été réalisée par Michel-Ange et l’original se trouve dans les musées sur les côtés.
Un passage récemment ouvert au public, relie la place du Capitole aux terrasses du Vittoriano, ou monument à Vittorio Emanuele II, premier roi d’Italie. Les espaces intérieurs et extérieurs (sanctuaire des Drapeaux, Musée du Risorgimento) de cet édifice sont entièrement accessibles et leur visite en est gratuite. Cet ensemble monumental fut inauguré en 1911, à l’occasion du premier centenaire de l’Unité d’Italie et depuis 1921 il conserve la dépouille du Soldat inconnu.